lundi 15 novembre 2010

L’or n’est la dette de personne, l’argent métal non plus.

Aujourd'hui, je vous post un article paru dans les échos qui nous parle de l'or mais surtout de l'argent et de sa possible évolution.


Gold is nobody’s debt, l’argent métal non plus.

L’or n’est la dette de personne, l’argent métal non plus. A lire lentement, y penser longuement.

Une sempiternelle litanie sur l’or et ses vertus monétaires ? Non mais sur l’argent et ses vertus monétaires voire sur le cuivre et ses futures vertus monétaires.
Ces métaux possèdent pour principales propriétés de n’être la dette de personne, d’avoir un prix fiable et transparent, j’allais dire honnête. Ils permettent à l’homme de la rue de devenir banquier central et de se constituer des réserves moins risquées que détenir la monnaie de son pays. Les ETF adossés à du physique sont les banques centrales du particulier, avec aux commandes lui-même. Il y accumule certes de l’or mais aussi de l’argent et demain des métaux industriels. Les métaux s’imposent lorsque le banquier central dispose (le quantitatif).

Auparavant, le marché de l’investissement métallique reflétait le niveau de confiance dans l’économie, il reflète en ce moment le niveau de confiance dans les monnaies des vieilles économies, l’argent métal n’échappe pas à cette course contre la peur devenue, à mon humble avis, largement excessive.

Autant le dire tout de suite en 1980 après l’étranglement des frères Hunt l’argent spot atteignit les 50.35 $/T.oz ; Plus de deux fois plus que le prix nominal d’aujourd’hui mais moins que son actualisation (environ 130$). Il cote moins de 25$ et il existe donc une certaine marge. Cette marge est aussi guidée par le ratio or/argent dont l’évolution récente vers sa moyenne de long terme de 50 ne doit pas nous faire oublier qu’il s’est aventurée aussi bien dans la zone des 35 au début des années 80 que dans celle des 100 quelques 10 années plus tard et récemment dans les 80 au moment de la chute de Lehmann. Cependant le ratio argent/cuivre semble beaucoup plus à l’ordre du jour.

Du coté des fondamentaux, la demande d’argent est littéralement sauvée par l’investissement depuis deux ans. La disparition de la consommation photographique n’a pas encore totalement été remplacée par le photovoltaïque, qui devrait voir sa consommation multipliée par 5. La production minière est en hausse, mais le recyclage en baisse. A quelques exceptions près (nous en reparlerons une prochaine fois), l’argent reste à hauteur de 70% un produit dérivé de mines de cuivre, de zinc, de plomb, d’or… Les quantités produites suivent donc d’autres prix que celui de l’argent métal. En conséquence, les ventes à terme d’argent de la part des producteurs n’ont jamais été d’une ampleur équivalente à celle de l’or

L’investissement dans l’argent métal est comme pour l’or : un investissement simple, brutal, trivial. Cette demande reste cependant marginale face aux consommations industrielles qui feront comme à chaque fois dans une telle situation : réduction des quantités utilisées et substitution.

L’argent peut-il remplacer l’or ? Il existe des pièces, des lingots, des ETF pour ces deux métaux précieux qui ont, tous deux, connus des rôles monétaires. Dans l’Egypte ancienne à une époque, l’argent ne valait-il pas plus que l’or ? Deux questions surnagent sur les marchés actuellement : les opérateurs commencent à avoir peur de leur ombre et attendent une pause dans cette hausse des métaux précieux ? Le cuivre et l’aluminium pourront-ils remplacer l’or et l’argent ?

DIDIER JULIENNE

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