Voici un article de Jason Hommel du site Silverstockreport et paru sur 24hGold.
L'auteur se base sur les chiffres connus pour comparer l'offre et la demande de silver afin de constater que le marché de l'argent devient de plus en plus serré et qu'il devient difficile de se procurer de l'argent physique en grande quantité.
Mes récents rapports concernant les pénuries d’argent chez les détaillants de pièces et les gros vendeurs ont touché un grand nombre de lecteurs, et ont fait l’objet de beaucoup de republications sur différents sites Web. Les questions et les malentendus sont trop nombreux pour que je puisse répondre individuellement à tous ; mais l’on apporter une réponse à la plupart de ces questions si seulement les gens et les propriétaires de boutiques de change comprenaient la structure de base du marché de l’argent, réfléchissaient un petit peu pendant quelques minutes et faisaient quelques calculs.
Commençons donc avec les chiffres rapportés par le CPM Group et le Silver Institute. En général, je fais la moyenne des chiffres des deux groupes, puis j’arrondis encore le chiffre obtenu aux 50 millions d’onces les plus proches, soit 5 %.
Ainsi, pour les données les plus récentes :
Du côté de l’offre, nous avons environ 900 millions d’onces :
Environ 650 millions d’onces d’argent sont extraites chaque année, et ce chiffre est en légère augmentation.
Environ 200 millions d’onces d’argent sont recyclées chaque année.
Environ 50 millions d’onces d’argent sont vendues par les gouvernements chaque année, et ce chiffre est en baisse.
Du côté de la demande, sur ces 900 millions d’onces :
Environ 45 % sont consommés par l’industrie, y compris principalement dans le secteur de l’électronique, et ce chiffre est en légère augmentation.
Environ 35 % sont consommés pour la fabrication de bijoux, de plats, de couverts et d’assiettes.
Environ 15 % sont consommés par la photographie, et ce chiffre est en légère baisse.
Environ 5 % sont achetés par les investisseurs sous forme de lingots et de pièces, avec une légère augmentation.
Les achats réalisés par les investisseurs sont la catégorie la plus difficile à suivre, et l’on suppose généralement qu’ils représentent « soit l’investissement net implicite ou le désinvestissement net implicite », afin de faire correspondre les chiffres totaux du côté à la fois de l’offre et de la demande. Il y a deux ans, le changement majeur a été un passage du « désinvestissement net implicite » à l’ « investissement net implicite ».
Au cours d’une année, il y a plus d’argent négocié entre les investisseurs que le chiffre « net », peut-être plusieurs centaines de millions d’onces supplémentaires, cela est difficile à dire. Les chiffres de l’investissement sont simplement « nets », ils prennent en compte le fait qu’il doit y avoir davantage d’achats ou de ventes réalisées par les investisseurs, et en quelle quantité.
Ces chiffres proviennent d’études, ce sont des estimations brutes, et personne n’est totalement d’accord avec eux. Mais les chiffres de ces deux études sont très proches, et je n’ai pas de connaissances ou de raisons suffisantes pour les mettre en doute. Ils correspondent à ce que je sais, à ce que je vois et à ce que j’entends dans la réalité. Ils peuvent expliquer beaucoup de choses à propos du marché de l’argent, et plus particulièrement à propos de la grande opportunité d’investissement qu’il représente.
Dans toute l’histoire du monde, environ 45 milliards d’onces d’argent ont été extraites. De cela, presque tout, probablement entre 90 et 95 %, a été consommé et a fini enfoui avec d’autres déchets, car le métal a été transformé en des produits dont le recyclage est moins rentable que ne le sont les nouvelles méthodes d’extraction minière. Ainsi, de tout ce qui a été extrait, il reste peut-être environ 5 milliards d’onces d’argent, conservées par les gens sous forme de lingots et de pièces, de bijoux, de couverts, de plats, d’assiettes et de débris.
Bien que les réserves d’argent connues dans le sol soient d’environ 14 ans, on en découvrira et on en extraira davantage au cours des cinq prochains millénaires ou plus, comme toujours (cela prouve d’ailleurs que la théorie du pic pétrolier est absurde. Toutes les mines, comme les gisements de pétrole, sont des ressources qui diminuent, mais la Terre est très grande).
La suite ICI.
vendredi 11 février 2011
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